LES FOUS

Publié le par Marie-José Le Poder

Ils s'étiolent dans leur asile
Le cœur las devenu docile
Ces aliens à l'âme fragile
Au nerf de la médecine

 

Ils sont le Présent ou l'Avenir
L'esprit estropié de souvenirs
Ils goûtent la joie d'un soupir
En retrait du chœur d'une église

 

Parfois ils sont "À la Maison"
Bâtisse austère sans paillasson
Il n'y a pas de saucisson
C'est Avril le temps du poison

 

Les fous saluent un regard
La Camisole est l'enceinte du soir
La nuit est un mouroir
Les têtus tètent leur mouchoir

 

Ils fêtent l'étendoir des pensées
Le slip d'un nouvel arrivé
Les fous siègent sur leur canapé
Le patio des barjots enfle l'Obscurité

 

Ce sont des vieux ou des ados fous
Avec leurs pleurs au garde à vous
Ces gogos aiment leur fourre-tout
Un seul pieu qui chie ou s'en fout

 

Je les vois toute éblouie
La vie est un récit enfoui
Un tel aime les fous érudits
Et l'astre s'ancre à leur vie

 

Publié dans Poésie

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