Quand l’orage gronde Vois cette femme offerte Telle une statue marbrée Dans le singulier du désir Une diablesse danse Sans arc à l’horizon Avec ses bras ballants Éclatants de liesse Vois ses yeux obscurs Quand tu daignes dormir Ta lumière est nuit et...

Allons boire une Ale Un Demi par-ci ou par-là Hommes soûlards en peine Sans chichi et sans tralala La femme sonde son mec Dans son sofa d’automne Fiévreuse toute en pensées Dans l'aine du plaid d'hiver Nue dénudée d’atours Sans manteau de neige Elle s’évade...

Avoir et Dormir Effacer ses rêves The best en sommeil Et la lune s’efface Le malin se meurt Au travers d’un mur Sans pan sans pantin Quand l’homme revient Il vit à travers champs Cet homme sans arène Loué pour être armé Avec son Âme à côté Ses sens font...

Reste avec ta canne Un curé vient te bénir Sans l’œil d’un paria Un type écervelé Je te salue car tu es mort Toi qui fut mon Maître Notre aise fut "Terre à terre" C’était l’heure des chimères Mes pensées s’affolent Car tu n’es plus là Je fus ton filleul...

J'ai le virus de la poésie Pour dialecte l’obscénité Celle qui bouffe mes doigts Au gré d'un piano sans touche Le maestro ouvre l’orchestre Avec sa baguette magique La sonate retentit dans l’air Et je retiens mon souffle Le "tralala" acclame la salle...

Mie adorée garde moi dans tes bras Soûlé à l’extrême je dors près de toi Torse nu vaincu par tes armes Notre plastic ne ressemble plus à rien J’aime ton verre transparent et lucide Surtout quand il reste toujours vide Des amis gangrenés jouent ta fortune...

Laisse-moi jouir d’un râle Ma soif de vivre se meurt Donne-moi le temps A m’accoler à une fleur Le mal a pris mon âme Et je suis devenu satané Pauvre diable condamné Sous une stèle scellée Le croque-mort est passé Tel un corbeau sans ailes Je suis parti...

Ô mon Âme qui fut ma douleur Pose-toi dans le lit des Amours Pour te souvenir d’une fleur fanée Au travers d’un chêne déraciné La liseuse ferme son corset aux raisons Tout est éteint hormis un vase sans verre L’épeire écrasée par une mouche affamée Dorment...

Avec les pompes coincées par la marée Ils ont l’air ensemble d’être ensablés Assis sur la désuétude de leurs pensées Le bateau coule sans proue sans destinée Parfois les femmes sont "Terre à Terre" Avec pour Amant le phare de leur rêve Les pécheurs vendent...

Pour délire leur tenue éphémère Lassés les cœurs s’est vont Au vouloir d’un tempérament Dans la froideur qui s’évade La mer abandonne sa marée L’épave d’un poète surgit Ses ondes "trous sans mémoire" Jouissent des mots désarticulés Mec pour richesse haïr...