LES ROMANESQUES
Pleurez jeunes gens et marchandez votre adresse !...
Votre beauté est le sceau de vos prochaines années
Laissez-vous charmer par votre peau à la douceur satinée
De ces corps nus avides d’espérances ou de joliesses
Vous ?... Qui vivez dans le sein promelé de la tendresse
Le Savoir-faire est à la mesure de votre gentillesse
Ils sont loin les amours que vous dédiez au humble poète
Ce fou malfaisant qui muse dans la sagesse de sa maladresse
Ce n’est pas le hasard qui fait que je suis romanesque
La Nature est telle et parfois sur les mots elle se blesse
Je suis comme un homme à l’âme en détresse
Un poète masqué pour conquérir une princesse
Parfois je soupire de gaieté ou de tristesse
J’imagine ma belle flirtant avec un marin en détresse
Ce mousse perdu dans le triangle de l’ivresse
A haïr la mer tanguer dans des bras romanesques
Le chant des sirènes porte à mon cœur sa liesse
J’avive des cœurs gorgés de prouesse
Tel un Amiral dans les bras de sa maîtresse
Je me perds dans les flots eux-mêmes en détresse
Hélas !... le cyclone emporte dans son œil, Sa seule maîtresse
La veuve explore les bas fonds de la mer vengeresse
Et l’enfant naît avec pour idole son père en détresse
Sur le radeau des Méduses piquant la sobriété de sa jeunesse.