LE GRONDEMENT
Qui un jour n’a pas grondé ?...
À vouloir se joindre à l’orage
Les yeux séchés et le désir alléché
L’orage vole comme un aigle la rosée
Qui un jour ne s’est pas mis nu ?...
Dans le secret d’une femme en chemise de nuit ?...
C’est peut-être la femme qui s’endort à minuit
Ou l’aube qui se réveille languissante sous la pluie
Dès lors la nature revit
Pour vivre le jour ou la nuit
Les fleurs naissent et meurent sans bruit
Éternelles passantes « SANS SOUCI »
Quelque part elles attendent leur amant
Croyant entendre son pas et son grondement
Mais le ciel tombe sur la terre sans fondement
Et à son insu l’amour jouit de l’ultime moment