L'ILLETRÉ
Messieurs, Mesdames
Ayez pitié du fou dormant sur les marches de NOTRE DAME
Là où VICTOR HUGO a écrit un pauvre drame
La belle gitane charmant le cœur d'un ÊTRE infâme
À la douceur d'un cœur au physique irréprochable
Il est laid un peu comme le lait que sa mère lui a donné
Il est simplet car il ne sait ni lire ni parler
Emprisonné par le temps il doit pourtant se lever
Tandis que le chant du coq s'éveille dans le LEVANT
Regardez cet homme à la face blême et au dos bossu
Il a l'esprit au talon et la cervelle à l'envers
C'est le fou du roi qui ne pas quoi faire
Et dans ses moments perdus il fait le clown sans lumière
On l'expose aux yeux du peuple qui se rit de lui
C'est un peu l'histoire de l'homme qui rit à l'infini
D'un ÊTRE défiguré à jamais par le destin
Et les illettrés font la queue pour voir l'homme qui rit
Monsieur LOYAL tient en haleine les spectateurs
Il présente « LE CLOU DU SPECTACLE »
Et on découvre la déchirure de ses lèvres cousues
Sans entendre le soupir de sa désuétude.