L'ILLETRÉ

Publié le par Marie-José Le Poder

Messieurs, Mesdames

 

Ayez pitié du fou dormant sur les marches de NOTRE DAME

Là où VICTOR HUGO a écrit un pauvre drame

La belle gitane charmant le cœur d'un ÊTRE infâme

À la douceur d'un cœur au physique irréprochable

 

Il est laid un peu comme le lait que sa mère lui a donné

Il est simplet car il ne sait ni lire ni parler

Emprisonné par le temps il doit pourtant se lever

Tandis que le chant du coq s'éveille dans le LEVANT

 

Regardez cet homme à la face blême et au dos bossu

Il a l'esprit au talon et la cervelle à l'envers

C'est le fou du roi qui ne pas quoi faire

Et dans ses moments perdus il fait le clown sans lumière

 

On l'expose aux yeux du peuple qui se rit de lui

C'est un peu l'histoire de l'homme qui rit à l'infini

D'un ÊTRE défiguré à jamais par le destin

Et les illettrés font la queue pour voir l'homme qui rit

 

Monsieur LOYAL tient en haleine les spectateurs

Il présente « LE CLOU DU SPECTACLE »

Et on découvre la déchirure de ses lèvres cousues

Sans entendre le soupir de sa désuétude.

 

 

 

 

Publié dans Poésie

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